LE MONDE DANS LEQUEL NOUS VIVONS

REUTERS/Alamy Stock Photo/2CRT0JM

Des militaires russes, vêtus d’uniformes d’époque, participent à une répétition de défilé militaire devant la cathédrale Saint-Basil sur la place Rouge au centre de Moscou, le 6 novembre 2015.

Les entreprises militaires privées de la Russie : y a-t-il lieu de s’en inquiéter?1

par Sergey Sukhankin et Alla Hurska

Imprimer PDF

Pour plus d'information sur comment accéder ce fichier, veuillez consulter notre page d'aide.

Sergey Sukhankin, Ph. D., est chercheur universitaire à la Jamestown Foundation et conseiller auprès de Gulf State Analytics, ces deux entités étant installées à Washington. Il enseigne également à l’École de commerce de l’Université MacEwan à Edmonton. M. Sukhankin a été expert-conseil auprès de divers organismes et entités de renom, y compris le DIA (Washington), le SCRS, le MDN (Ottawa) et le Parlement européen à Bruxelles.

Alla Hurska est chercheure associée au Centre international des études politiques (Kiev) et analyste à la Jamestown Foundation à Washington, et elle fait ses études de maîtrise à l’Université de l’Alberta à Edmonton. Ses domaines d’intérêt comprennent les politiques de la Russie et de la Chine dans la région arctique, les formes non linéaires de guerre, la désinformation, la politique étrangère et la politique de sécurité de l’Ukraine et la géopolitique du pétrole.

REUTERS/Alamy Stock Photo/2CP1YF8

Des soldats russes sur des véhicules blindés patrouillent dans une rue d’Alep, en Syrie, le 2 février 2017.

Introduction

Deux grands événements géopolitiques – la guerre civile en Syrie et le conflit ukrainien – ont attiré l’attention des milieux universitaires et stratégiques mondiaux sur la question des entreprises militaires privées (EMP) de la Russie et sur le soi-disant Groupe Wagner, qui est devenu le symbole vivant de l’emploi clandestin par la Russie de groupes militarisés « louches » dans un jeu de puissance contre l’Occident et ses alliés et dans les efforts que la Russie déploie pour consolider ses intérêts géoéconomiques et stratégiques à l’étranger.

Bien que les EMP russes soient efficaces comme outil employé contre des opposants faibles, nous soutenons qu’il ne faut pas les percevoir comme un atout stratégique dans la panoplie d’outils militaires de la Russie. En effet, elles ne sont efficaces que quand elles sont jumelées avec les forces armées régulières de ce pays. Nous soutenons que les EMP sont peu susceptibles d’être employées directement contre les membres de l’OTAN. Néanmoins, la Russie continuera de recourir à elles dans les zones instables pour entraîner l’Occident dans des affrontements non linéaires et asymétriques.

REUTERS/Alamy Stock Photo/2D0T32D

Des hommes armés, que l’on croit être des militaires russes, défilent près d’une base militaire ukrainienne dans le village de Perevalnoye, à l’extérieur de Simferopol, le 5 mars 2014.

Les EMP au cours de l’histoire

La Russie mise sur des acteurs non étatiques depuis la seconde moitié du XVIe siècle2. En général, dans la Russie tsariste, des formations irrégulières militarisées, principalement constituées de Cosaques, étaient employées par l’État pour diverses tâches (para)militaires, notamment pour assurer la sécurité physique du monarque russe et, pour employer le jargon contemporain, afin d’affronter les « menaces hybrides »3. Les forces irrégulières russes ont joué un rôle visible dans tous les grands conflits régionaux menés par le régime tsariste; elles servaient souvent de forces proto-spéciales chargées en partie de protéger la frontière nationale russe dans les régions occupées par des peuples non russes. Au cours de la guerre civile russe (de 1917 à 1922), les deux adversaires ont aussi recouru activement à diverses formes de formations irrégulières et de groupes armés et ont collaboré avec eux.4

Pendant la période soviétique (de 1922 à 1990), l’État s’est principalement servi de forces irrégulières pour poursuivre ses objectifs géopolitiques. Plus précisément, dans sa lutte contre les puissances occidentales dans le tiers monde, c’est-à-dire en Afrique, en Asie et en Amérique latine, les Soviétiques recouraient à des « instructeurs militaires »– c’était en fait des militaires en service actif5 envoyés dans les « pays amis » pour aider les forces armées locales à s’entraîner, mais à maintes occasions, ils ont pris directement part aux combats6. L’État soviétique agissait à la fois à titre d’entrepreneur et de fournisseur de ces services, attendu que les motifs pécuniaires étaient presque entièrement éclipsés par les calculs idéologiques7. Cependant, dans les années 1980, cette tendance a subi une certaine transformation : en Libye, Mouammar Kadhafi a commencé à utiliser les instructeurs et les conseillers militaires soviétiques dans ses « guerres frontalières » aventureuses8. Au moment de la dissolution de l’URSS, bon nombre d’entre eux ont choisi de rester en Libye et de servir Kadhafi9 et ils sont devenus de facto les premiers entrepreneurs militaires privés russes en Afrique.

L’effondrement de l’Union soviétique en 1991 a porté un dur coup aux institutions de l’État et à la société russe. Une transition abrupte et mal planifiée à une économie de marché a détruit ou gravement endommagé des structures gouvernementales clés. Deux des principales « victimes » ont été les services de sécurité et les forces armées. Chroniquement privé de fonds suffisants et humilié à l’occasion par le nouveau régime10, ce secteur de l’État russe a commencé à perdre des éléments de son cadre le plus qualifié au profit de diverses « entreprises » (de facto semi-criminelles)11. Par conséquent, les origines du secteur actuel des EMP russes doivent être reconnues comme remontant à cette époque historique (de 1991 à 2003). Toutefois, il ne suffit pas ici de ne mentionner qu’une seule origine : nous proposons plutôt d’examiner les trois groupes suivants (inextricablement liés entre eux).

ITAR-TASS News Agency/Alamy Stock Photo/BPBDBC

Des militaires russes à la frontière administrative entre le Daghestan et la Tchétchénie, le 25 mai 2000.

Le premier groupe se compose de « volontaires » qui ont pris part à divers conflits au cours de la période postcommuniste dans des endroits tels que l’Ossétie du Sud, l’Abkhazie, la Transnitrie, le Tadjikistan, la Tchétchénie et les Balkans (Bosnie)12. Comme l’a souligné un éminent officier militaire russe, Igor Girkin/Strelkov, qui avait lui-même participé aux hostilités en Bosnie13, de nombreux « volontaires » étaient attirés dans ces « zones grises » pour « se construire un curriculum vitæ » afin de se joindre plus tard à des EMP occidentales ou aux organisations de sécurité privées14.

Un deuxième groupe est constitué d’« armées privées » organisées dans les années 1990 par suite de l’expansion d’un réseau criminel russe15. Afin d’acquérir une expérience militaire, leurs membres ont pris part à certains conflits régionaux, y compris en Tchétchénie, où ils ont combattu « des deux côtés des barricades »16 [TCO]. Dans ce sous-groupe, il faut accorder une attention spéciale à Roman Tsepov, le propriétaire d’une société de sécurité appelée Baltik-Eskort (1992). L’entreprise – issue d’une idée de Viktor Zolotov, l’actuel directeur de la Garde nationale russe et membre du Conseil de sécurité de Russie – avait des liens étroits avec certains des groupes criminels organisés les plus puissants de Russie (le gang de Tambov) et elle fournissait des services de sécurité à la famille du maire de Saint-Pétersbourg d’alors, Anatoli Sobtchak, et à son adjoint de l’époque, Vladimir Poutine17. Plus tard, les « armées privées » ont été dissoutes, et certains de leurs membres et chefs ont été tués ou sont passés chez des sociétés de sécurité privées (SSP).

ITAR-TASS News Agency/Alamy Stock Photo/2A8CPM3

Viktor Zolotov, chef du Service fédéral de la garde nationale de la Fédération de Russie, prononce une allocution lors du dévoilement d’un monument en l’honneur des officiers de la Garde nationale russe qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, à la place Pobedy, à Riazan, en Russie, le 8 novembre 2019.

Un troisième groupe est formé effectivement de ces SSP. Celles qui étaient les plus connues sur le marché russe s’appelaient Antiterror-Orel, Antiterror et Redut-Antiterror18. Il faut accorder une attention spéciale au Groupe de sécurité Moran (fondé en 2011) – issu de la SSP Antiterror. Contrairement à des organisations semblables, le Groupe Moran était formé d’un « consortium » de petites sociétés et il possédait même un secteur « maritime » composé d’un certain nombre de navires, dont le Ratibor (ESU2529), le Maagen (E5U2139), l’Anchor 1 (E5U2491) et le Deo Juvante (E5U2630). La société offrait une gamme de services beaucoup plus vaste que « l’éventail normal »; certaines sources russes affirmaient même que « […] Bashar-al-Assad était un des clients de la société19 » [TCO]. En fait, tout porte à croire que l’histoire du Groupe Wagner remontait d’une manière ou d’une autre au Groupe Moran : non seulement il appuyait la SSP Slavonic Corps Limited, mais il a aussi été prouvé que certains membres de ce dernier groupe – y compris Alexander Kuznetsov20 – avaient des liens avec le Groupe Wagner.

La Russie par rapport aux autres pays : des différences dans les pratiques

Comme l’affirment les chercheurs norvégiens Åse Gilje Østensen et Tor Bukkvoll, spécialistes des rouages politiques russes militaires et afférents à la sécurité, la gamme de services typiquement fournis par les sociétés de sécurité militaires privées (SSMP) occidentales comprend « des services de protection et de sécurité, le soutien militaire et des services d’édification de l’État » [TCO], et « [les sociétés occidentales] s’abstiennent en général de fournir des services qui les associent à des mercenaires21 » [TCO]. En effet, des tragédies se sont produites dans le passé principalement à cause de la nécessité de se défendre, ou d’erreurs dramatiques. Une de celles-ci a entraîné le tristement célèbre « massacre de Bagdad » (16 septembre 2007) qui a impliqué la SSMP Blackwater22 : des membres de cette dernière ont tué dix-sept civils iraquiens sur la place Nisour pendant qu’ils escortaient un convoi de l’ambassade des États-Unis. Soulignons que les SSMP occidentales sont tout à fait légales.

Quant à elles, les EMP russes, telles que le Groupe Wagner, ont été créées pour des raisons diamétralement opposées, et elles fonctionnent en suivant une logique différente. Les EMP russes, qui n’ont aucun statut juridique et que le Code pénal russe interdit23, doivent être perçues comme faisant partie des « Mesures actives 2.024 » : (a) un outil des branches politiques secrètes du pouvoir russe dans les régions stratégiquement importantes, et (b) « l’économie du pouvoir » (silovaja ekonomika), « […] un système de coercition contrôlé par l’État (y compris un recours à des conflits militaires d’une envergure limitée, au besoin) qui vise à atteindre des objectifs économiques25 » [TCO]. Par conséquent, il importe de souligner un détail clé : le statut juridique (illégal) des EMP russes n’est pas le fruit d’une coïncidence, mais bien le reflet de leur véritable raison d’être. Parallèlement, les actes de violence qui accompagnent les activités des EMP russes ne sont ni fortuits ni défensifs. Comme Janis Berzinš l’a signalé à juste titre, « il faut comprendre que les EMP russes sont des entités mercenaires dans le pire sens du terme » [TCO] : leur principal objectif est d’éviter l’intervention directe des forces armées russes26.

Qu’est-ce que le Groupe Wagner?

Le Groupe Wagner est la plus importante des EMP russes. Sa montée a été loin d’être spontanée. L’État-major général russe a envisagé, dès 2010, la nécessité d’organiser des EMP pour remplir diverses « missions délicates à l’étranger » [TCO]27. Cependant, il n’a pris aucune mesure concrète en ce sens. En 2012, Boris Tchikine, un des fondateurs de l’EMP Moran, s’est plaint du fait que le marché mondial des EMP était divisé entre les acteurs occidentaux et que les entreprises russes manquaient d’occasions d’entrer dans le jeu. En fait, le Slavonic Corps Limited (2013), un prédécesseur du Groupe Wagner, était une EMP mise sur pied par des membres du Groupe Moran et envoyée en Syrie pour combattre dans le camp d’al-Assad. Le Slavonic Corps Limited a été anéanti près d’Al-Soukhna en Syrie orientale28. Apparemment, il a servi à faire une « répétition » en vue d’un projet plus ambitieux et mieux organisé. Soit dit en passant, un de ses chefs, Dmitri Outkine (un lieutenant-colonel à la retraite membre de la Direction principale de l’État-major général russe, le GU) allait plus tard devenir un commandant du Groupe Wagner en Ukraine et en Syrie, où il jouera un rôle clé dans la capture d’Aleppo, un rôle pour lequel il recevra l’Ordre du courage pendant un gala offert au Kremlin29.

ZUMA Press, Inc./Alamy Stock Photo/DWGGG

Alep, en Syrie, pendant la guerre civile, le 3 avril 2013.

La crise ukrainienne a joué un rôle central dans la naissance et la montée du Groupe Wagner, dont l’entrée en scène en tant que telle remonte à mai 2014, et dans l’éclatement du conflit armé dans le sud-est de l’Ukraine, où le Groupe allait prendre part à tous les principaux engagements (la bataille de l’aéroport de Louhansk, la bataille de Debaltseve), aux opérations subversives et terroristes (la destruction d’un appareil Il-76 ukrainien abattu en vol, les provocations à l’arrière des forces armées ukrainiennes, la collecte du renseignement), et à la « répression » des (pseudo-) Cosaques et des hommes forts locaux agissant comme des « nettoyeurs » (chistilshiki)30. Pendant qu’il était en Ukraine, le Groupe a mis en pratique certaines des tactiques apprises plus tôt en Syrie et employées par les radicaux islamistes, tactiques qui, mises à part les opérations menées par des petits groupes très manœuvrables (et appliquant les principes généraux des opérations non linéaires qui comprennent le sabotage, la guérilla et la guerre de partisans, la pénétration rapide de la ligne de front et les opérations à l’arrière des forces ennemies), comportaient aussi l’emploi de jeeps ou de véhicules blindés pour attaquer les formations ennemies31. Le « chapitre ukrainien » de l’histoire du Groupe Wagner a revêtu une signification fondamentale, car il est devenu une doctrine d’entraînement et une sorte d’outil de marketing pour faire valoir le Groupe et ses capacités aux yeux de tierces parties.

Par conséquent, l’Ukraine est devenue pour le Groupe un tremplin vers des missions beaucoup plus lucratives en Syrie. En outre, les opérations en Ukraine ont aussi grandement contribué à transformer la composition de l’entité, ce qui s’est surtout manifesté dans la diminution de la qualité de son personnel. Entre 2014 et 2015, selon divers témoignages, le Groupe était principalement composé de professionnels hautement qualifiés ayant acquis une vaste expérience « pratique » au cours de divers conflits régionaux. Pendant cette période, les fonctions remplies par le Groupe Wagner pouvaient se comparer, à un certain niveau, aux tâches confiées aux Forces d’opérations spéciales russes – c’était une force polyvalente souple alliant les qualités de la Spetsnaz à celles des forces armées32. Cependant, avec un accroissement du personnel subalterne de l’EMP, les conditions d’entrée et les normes d’entraînement se sont gravement appauvries33. Entre 2016 et 2017, le Groupe s’est éloigné, en Syrie, des opérations militaires, et on l’a plutôt chargé de s’emparer par la force (« otzhim » en argot russe) d’installations et de champs pétroliers et gaziers alors aux mains de forces combattant al-Assad. En outre, il y a tout lieu de croire que, du moins en partie, le Groupe a commencé à agir de plus en plus de concert avec les forces pro-Assad (mal coordonnées, très diverses et manifestant de piètres qualités guerrières), de sorte que la coordination de ses interventions avec le camp russe s’est mise à s’effriter. Cette transformation a accentué le ressentiment des nationalistes néoconservateurs russes (tels que Strelkov), qui ont condamné le Groupe Wagner et le gouvernement russe qui, selon eux, avaient trahi les intérêts nationaux de la Russie et délaissé la principale mission de celle-ci, soit la création de la Nouvelle-Russie (Novorossiya)34. Soit dit en passant, une de ces missions coexécutées par le Groupe Wagner s’est soldée par une débâcle près de Deir ez-Zor, où il a subi ses pires pertes par suite d’une attaque aérienne menée par les forces des États-Unis35.

Hassan Blal/Alamy Stock Photo/PGGKXP

Vestiges du pont suspendu de Deir ez-Zor, le 11 août 2018.

En ce qui concerne le Groupe Wagner en Syrie, il importe de faire deux observations. D’abord, une inexactitude commune consiste à dire qu’en Syrie, « […] le Groupe Wagner est souvent employé comme l’est l’infanterie d’élite36 » [TCO]. Cette hypothèse peut sans doute valoir dans une certaine mesure dans le contexte du « chapitre ukrainien » de l’histoire du Groupe, mais non pour les tâches accomplies par lui en Syrie. Une analyse rigoureuse des opérations exécutées en Syrie par le Groupe Wagner porte à penser qu’il a surtout accompli les tâches les plus ardues dans les régions les plus dangereuses et à risques maximums. Autrement, il a constitué une force auxiliaire qui a aidé les forces armées régulières russes (les FOS, sur le terrain, et les Forces aérospatiales russes [VKS] en se chargeant de la reconnaissance du terrain et de la coordination37) pour réduire au minimum leurs pertes, comme cela avait été le cas en Afghanistan et au cours des deux guerres de Tchétchénie. En effet, selon diverses estimations, le nombre officiel de soldats contractuels russes (kontraktniki)38 qui ont été tués en Syrie au cours d’engagements militaires a été sensiblement plus faible que chez n’importe quel autre groupe participant. Ce fait, bien qu’ayant été très publicisé par l’appareil militaire russe et les médias d’information favorable au Kremlin, n’attribue aucun crédit aux EMP russes qui ont pris part aux batailles les plus dures. Contrairement à ces EMP, les forces d’élite sont typiquement chargées des opérations de haute précision – ce qui est clairement visible dans le travail des FOS russes en Syrie – et elles ne participent en général pas aux attaques frontales risquant d’être très coûteuses39. Toutefois, pendant que le Groupe Wagner était en Syrie, il a été utilisé comme l’étaient les troupes de choc, lesquelles s’acquittent normalement de tâches relevant des forces d’élite spéciales.

La deuxième observation se rapporte au désastre de Deir ez-Zor subi par le Groupe Wagner au début de 2018 en Syrie. Selon certains experts, la défaite de ce dernier non loin de Deir ez-Zor a peut-être résulté d’un présumé désaccord survenu en 2017 entre le ministre de la Défense de la Russie, Sergeï Choïgou, et Evgueni Prigojine, dont on dit qu’il était le commanditaire du Groupe Wagner. Par conséquent, l’inaction du ministère de la Défense russe qui a entraîné le massacre de Deir ez-Zor a peut-être été délibérée, « […] l’objectif ayant été de sacrifier la vie des vétérans du Groupe Wagner pour envoyer ainsi un message à Prigojine40 » [TCO]. Cependant, l’élimination physique de vétérans expérimentés et, aspect sans doute plus important, le fait de donner aux États-Unis une raison de crier victoire n’ont pas beaucoup de sens pratique, surtout que la Russie était de plus en plus présente en Libye. En effet, des enquêtes approfondies ont démontré que, dans cette débâcle, les principales pertes ont été subies par les forces favorables à Assad et à l’Iran. En revanche, le Groupe Wagner occupait une place marginale parmi l’ensemble des forces qui avançaient, et il est peu probable qu’il fût la force dirigeante ou coordonnatrice41. Selon cette logique, le ministère de la Défense russe n’a pas « puni » le Groupe Wagner en soi, mais bien les alliés régionaux de la Russie. Cet argument n’est pas plausible. Fort probablement, les membres du Groupe Wagner ont été victimes à la fois d’une piètre coordination et d’un excès de confiance les ayant amenés à penser que les États-Unis n’utiliseraient pas leurs capacités militaro-techniques pour affronter et repousser l’attaquant42. Qui plus est, comme l’a soutenu le réputé journaliste russe Petr Kozlov, la débâcle syrienne a sans doute eu des répercussions graves sur l’élite dirigeante de la Russie43. Par ailleurs, il est sans doute possible de contester la « théorie de la punition » en examinant ce qui s’est produit après 2018 et en prenant en compte l’intervention grandissante de la Russie en Libye. Plus précisément, Prigojine a été aperçu pendant les négociations entre Choïgou et le maréchal Khalifa Haftar en novembre 201844, de sorte que le Groupe Wagner a été envoyé en Libye pour y soutenir l’offensive de Haftar à Tripoli, à savoir l’opération Flood of Dignity (avril 2019)45. Un autre aspect essentiel est lié à la présence de conseillers militaires russes (des conseillers juridiques et des membres du Groupe Wagner) en République centrafricaine; ces conseillers ont été envoyés dans ce pays en 2018 dans le cadre d’une coopération technique et matérielle entre les dirigeants politiques de la République centrafricaine et le ministère de la Défense russe46. Aucun de ces deux épisodes n’aurait pu avoir lieu sans la coordination des interventions par les chefs du Groupe Wagner et le ministère de la Défense russe.

REUTERS/Alamy Stock Photo/2D036P7

Un combattant rebelle sur un missile Scud de fabrication russe, trouvé à Junine, à environ 25 km au sud-est de Tripoli, le 3 septembre 2011. Le missile avait été dirigé vers la ville de Tripoli.

Le Groupe Wagner : image et réalité

Entre 2014 et 2020, le Groupe Wagner a été repéré dans trois continents. À cet égard, il convient de mentionner un aspect important : la différence grandissante entre l’image du Groupe (principalement créée par les médias russes et occidentaux et reposant sur les opérations menées par lui en Ukraine et en Syrie) et ses capacités réelles. Cet argument gagne en pertinence à la lumière des opérations exécutées par le Groupe Wagner en Libye dans le contexte de l’opération Flood of Dignity47 et au Mozambique. Plus précisément, bien que le Groupe et ses combattants aient été envoyés en Libye pour soutenir l’offensive de Haftar contre Tripoli48, ses résultats ont été loin de correspondre à l’objectif déclaré. En outre, comme l’ont signalé des sources russes et turques, le Groupe Wagner a alors subi ses pires pertes en hommes depuis la débâcle de Syrie au début de 201849. Ces pertes ont entaché sa réputation. D’après les renseignements existants, après cet échec, les mercenaires russes ont été retirés de la zone du front50, ce qui a peut-être résulté d’une combinaison de facteurs.

REUTERS/Alamy Stock Photo/2CHNP6A

Le président de la Russie, Vladimir Poutine, serre la main du président du Mozambique, Filipe Nyusi, lors d’une rencontre à Moscou, le 22 août 2019.

Le Groupe a essuyé une autre déception en Afrique subsaharienne, région de plus en plus importante dans les calculs géopolitiques et économiques du Kremlin51. Après la réunion entre le président du Mozambique, Filipe Nyusi, et Vladimir Poutine à Moscou (22 août 2019)  – moment où l’invité africain a promis de « lucratifs contrats » et de « multiples possibilités » aux entreprises russes dans son pays52 –, des mercenaires russes auraient été envoyés en déploiement dans la province de Cabo Delgado (dans le nord du Mozambique) pour aider le gouvernement dans sa lutte jusque-là infructueuse contre les radicaux islamiques qui y menaient des opérations53. Selon des sources russes et occidentales54, dans le cadre des efforts déployés pour obtenir ce contrat au Mozambique, le Groupe Wagner « l’a emporté » sur les principales SSMP occidentales, surtout en raison d’une politique de prix avantageuse et des bonnes relations avec les dirigeants politiques de la région. Cependant, l’enthousiasme initial a vite cédé la place à l’effet saisissant des premiers combats militaires contre les rebelles locaux. Pris en embuscade par les radicaux, le Groupe Wagner aurait alors perdu plusieurs combattants, et une vingtaine de représentants militaires du Mozambique auraient aussi été tués55. Selon certaines sources non confirmées, cet épisode a provoqué le retrait des mercenaires russes de Cabo Delgado56. En fait, ces situations ont révélé certaines faiblesses structurelles, mises en évidence par les entrepreneurs militaires privés, et aussi le fait que cette ressource, bien qu’efficace au niveau tactique et opérationnel, risque peu d’acquérir un rôle stratégique dans la vision militaire russe57. La principale raison sous-jacente à cette hypothèse se résume à ceci : dans leurs interventions, les Russes délèguent certaines fonctions aux EMP – par exemple, l’exécution d’opérations militaires pour lesquelles elles ne sont pas conçues et n’ont pas les ressources voulues. Ces fonctions sont typiquement remplies par les forces armées régulières, telles que les FOS, qui sont expressément organisées pour les exécuter.

Au-delà du Groupe Wagner : les forces irrégulières russes et l’Alliance occidentale

En réfléchissant à la gamme de défis que l’emploi d’EMP par la Russie engendre pour l’OTAN, il importe d’admettre un aspect essentiel : à titre d’entité la plus connue et la plus célèbre en son genre, le Groupe Wagner n’est ni la racine du problème ni le principal danger. Comme cela a été démontré de façon convaincante à Deir ez-Zor, en Libye58 et au Mozambique59, ses capacités militaires réelles dépendent de diverses conditions. L’une d’elles réside dans l’étroite coopération avec les forces armées régulières russes, qui lui ont valu sa réussite en Ukraine et en Syrie. Par conséquent, d’un point de vue strictement militaire, les EMP russes ne doivent pas être perçues comme une menace suprême, bien qu’elles puissent « brouiller les cartes » en accaparant l’attention de l’OTAN et des puissances occidentales dans les zones d’instabilité et en en perturbant les interventions.

REUTERS/Alamy Stock Photo/2CX6REN

Un autre plan d’hommes armés, vraisemblablement des militaires russes, défilant devant une base militaire ukrainienne à l’extérieur de la ville de Simferopol en Crimée, le 10 mars 2014.

À n’en pas douter, cependant, une menace beaucoup plus grave s’incarne dans les « forces dites irrégulières » – un vaste éventail d’entités comprenant les EMP, les Cosaques, les Loups de la nuit60, les membres de diverses organisations ou sociétés militaro-patriotiques et les « hacktivistes » – qui peuvent servir à provoquer des situations et à en déstabiliser d’autres. Le principal défi découlant des activités de ces forces a sans doute été illustré de la meilleure façon pendant l’annexion de la Crimée par la Russie. À bien des égards, le succès de cette opération a été inextricablement lié aux actions des forces irrégulières qui ont exécuté tout le « travail de base61 » en préparant le « terrain » pour « les petits hommes verts62 », c’est-à-dire les forces armées régulières telles que les FOS et la Spetsnaz63. Certains éléments du « scénario criméen » pourraient prendre la forme d’exercices que la Russie exécuterait dans d’autres lieux ou théâtres. Les Balkans constituent un de ces théâtres éventuels, car la Russie y exécute des opérations clandestines depuis le début des années 1990 par le biais de forces intermédiaires, et c’est aussi le cas de la Lettonie et de la Lituanie. Soit dit en passant, pendant les exercices militaires stratégiques Zapad-2017, qui ont eu lieu entre les 14 et 20 septembre, Moscou a employé des forces locales et les Cosaques de l’Armée du Don en tant que forces auxiliaires64 dans le territoire de l’oblast de Kaliningrad, qui a coprésenté les exercices. Bien que ce risque existe effectivement et qu’il ne faille pas y passer outre, il semble très improbable que Moscou recoure au « scénario criméen » dans ou contre des pays membres de l’OTAN. Après tout, l’actuel théâtre opérationnel des EMP et des forces irrégulières russes est confiné par les « frontières » de la zone postsoviétique, ou il s’étend jusqu’à des endroits classés comme étant des « zones grises ». Cela ne signifie cependant pas que le risque doive être exclu entièrement. La Russie continuera vraisemblablement de mettre l’OTAN et ses alliés à l’épreuve avec toute une série de provocations destinées à affaiblir la cohésion de l’Alliance et la détermination de ses membres.

REUTERS/Alamy Stock Photo/2CR9G25

Des véhicules militaires russes en mouvement pendant les jeux de guerre de l’exercice Zapad-2017 près du village de Volka, au Bélarus, le 19 septembre 2017.

À cette fin, Moscou emploie déjà activement des forces irrégulières – principalement les Loups de la nuit, les Cosaques, diverses organisations militaro-patriotiques et des « hacktivistes » – pour infiltrer, provoquer, déstabiliser et agiter les choses dans d’autres régions, pays ou endroits. Parmi un grand nombre d’exemples connus, il faut se rappeler le rôle qu’ont joué les Cosaques et des EMP pour radicaliser la jeunesse serbe, rôle qu’ont camouflé le ministère des Affaires étrangères de la Russie, l’Église orthodoxe russe et le ministère serbe de l’Intérieur. C’est ce que l’on a appelé l’« affaire Zlatibor », un événement qui a profondément secoué le pays et nécessité l’intervention personnelle du président de la Serbie, Aleksandar Vucic. L’incident a mis au jour de solides liens entre le ministère des Affaires étrangères de la Russie, les Cosaques, le ministère serbe de l’Intérieur et les membres de certaines EMP qui avaient combattu dans le Donbass65. À l’heure actuelle, en ce qui concerne les Balkans, l’attention de la Russie est tournée vers la Bosnie, le Monténégro (où des agents russes ont déjà essayé de perpétrer un coup d’État militaire en 2016) et la Serbie, qui avait refusé d’adopter quelque sanction que ce soit contre la Russie après que celle-ci eut annexé illégalement la Crimée. Il est fort possible que même l’adhésion des pays susmentionnés à l’OTAN ou à l’Union européenne (UE) ne dissuaderait pas entièrement Moscou de recourir à des méthodes clandestines.

Rawf8/Alamy Stock Photo/2BNKFJB

Les drapeaux de l’OTAN et de l’UE ondoient sur un ciel bleu.

La deuxième préoccupation a ses racines dans l’évolution de la situation dans la région la plus occidentale de la Russie, à savoir l’oblast de Kaliningrad. Plus précisément, les Cosaques basés à Kaliningrad établissent activement des liens, principalement par le biais d’exercices paramilitaires conjoints, avec l’Union slave (Braterstwo Slowian) et le Mouvement pour la souveraineté du peuple polonais (Ruch Suwerennosci Narodu Polskiego) – deux plates-formes prorusses et contre l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN66. Il ne faut pas exagérer les répercussions directes de ces liens, mais les dommages collatéraux sont imprévisibles et ils risquent de s’aggraver dans l’avenir.

La troisième préoccupation concerne la région arctique, où la Russie nourrit des intérêts stratégiques et d’énormes attentes67. Comme l’a souligné Marlène Laruelle, une éminente historienne, sociologue et politologue française, l’Arctique occupe une place spéciale dans les calculs économiques, géopolitiques et idéologiques de la Russie68. Après la crise ukrainienne, la Russie s’est mise à intensifier ses efforts pour (re)militariser la région. À de nombreux égards, sa stratégie va dans le sens d’une idée mise de l’avant par un expert militaire russe réputé, nommément Vladislav Shuryghin : « Dans la région arctique, on ne fait pas la guerre avec des armées et des divisions69. » [TCO] En effet, si nous examinons de plus près les manœuvres et les exercices menés par la Russie dans l’Arctique, nous voyons qu’elle accorde un grand rôle aux petites formations très agiles –éléments qui sont probablement perçus par la Russie comme étant sa principale force opérationnelle en cas d’escalade d’envergure limitée dans la région. Mis à part les aspects liés aux visées militaires, les actions de la Russie dans la région suscitent de l’intérêt pour une autre raison : Moscou y utilise un mélange de faits, de provocations et d’opérations d’information70.

Conclusion

L’apparition des EMP russes dans le sud-est de l’Ukraine en 2014 et leur réapparition en Syrie en 2015 ont suscité un intérêt énorme pour ce phénomène chez les experts, universitaires, journalistes et décideurs politiques russes et internationaux. L’omnipotence et l’invincibilité initiale apparente des entrepreneurs militaires privés russes ont été remises en question en 2018 (Syrie) et en 2019 (Libye et Mozambique). Ces exemples nous amènent à présumer que le potentiel militaire réel manifesté par les EMP russes ne permet pas de les considérer comme étant un élément stratégique dans l’arsenal russe. Pourtant, il ne faut pas en négliger l’importance et les capacités – dans certaines circonstances et contre des ennemis ou des adversaires particuliers, elles peuvent et sont effectivement très utiles. Cela dit, nous estimons que le principal danger pour l’Alliance occidentale et surtout pour ses partenaires réside dans les « forces irrégulières » qui pourraient être employées dans le cadre de diverses missions (militaires et non militaires) : advenant une escalade militaire éventuelle d’envergure limitée, ou au cours d’événements qui l’auraient précédée, elles serviraient de forces auxiliaires, comme le monde l’a vu lors de l’annexion de la Crimée.

Par conséquent, nous soutenons qu’à court et à moyen termes, les forces irrégulières russes (y compris les EMP) se manifesteront dans les trois grands contextes suivants. Tout d’abord, les EMP russes exécuteront probablement des opérations (para)militaires concrètes dans des pays riches en ressources et politiquement instables au Moyen-Orient, dans le Maghreb, en Afrique subsaharienne et (peut-être) en Amérique du Sud et en Amérique centrale (Vénézuéla et Nicaragua) ainsi que dans les pays de l’espace postsoviétique. À court et à moyen termes, il n’y a pas lieu de s’attendre à l’emploi de ces forces dans et contre des États membres de l’UE et de l’OTAN. En second lieu, la Russie recourra aux provocations et « sondera le terrain », pour mettre à l’épreuve la détermination de l’Alliance occidentale – c’est là un élément dont la portée dépassera les limites de l’espace susmentionné et touchera notamment les Balkans, la région arctique et l’UE. Certes, il ne faut pas exagérer les conséquences concrètes de ces actions (étant donné que la Russie risque peu de recourir au potentiel offensif des forces irrégulières [y compris les EMP] contre les pays de l’UE et de l’OTAN), mais l’Alliance occidentale doit être prudente, car des provocations (en particulier dans les Balkans et dans les trois États baltes) pourraient se produire. Troisièmement, la Russie mènera des opérations d’information ou des opérations psychologiques, dans le cadre de la guerre de la nouvelle génération (guerre réseaucentrique) dont l’emploi a été démontré pendant l’opération criméenne71. Cela dit, afin de mieux comprendre et peut-être même de réexaminer le rôle des formations irrégulières russes (y compris les EMP), leurs domaines d’emploi éventuels et la coordination de leurs actions avec celles des forces armées régulières russes, il serait utile d’analyser à fond l’histoire de la crise ukrainienne en accordant une attention spéciale à la période de janvier 2014 à février 2015.

Il convient de mettre un dernier aspect en lumière. Christopher R. Spearin, Ph. D., du Collège des Forces canadiennes, fait valoir qu’une façon pour les États-Unis de restreindre les activités des EMP russes consisterait « […] à les confiner à un contexte défensif du point de vue normatif, contexte où leur utilisation serait transparente72 » [TCO]. Comme l’ont confirmé Anthony Pfaff et Edward Mienie, du Collège de guerre de l’Armée des États-Unis (US Army War College)73, ce scénario présente le problème des EMP russes d’un point de vue occidental. D’après l’analyse des principes opérationnels appliqués par les EMP russes, dont les fonctions et les activités de facto diffèrent considérablement de celles des SSMP occidentales, les mesures légales n’auront vraisemblablement aucun effet sur les EMP russes et sur d’autres acteurs para-étatiques. Des mesures légales pourraient gêner les activités des forces irrégulières dans une mesure très limitée, mais seules des mesures militaires pourraient avoir de véritables effets sur les EMP. En infligeant des dommages considérables à ces formations mercenaires dans les « zones grises », deux principaux résultats pourraient être obtenus. Tout d’abord, leur mécanisme de recrutement pourrait être perturbé, car le nombre de recrues qualifiées diminuerait sans doute d’une façon spectaculaire. Ensuite, et c’est là l’aspect primordial, les défaites des mercenaires pourraient bien dissuader les tierces parties de recourir à leurs services dans l’avenir.

Notes

  1. « La réalisation du présent document de travail a été financée par le Defence and Security Foresight Group qui reçoit des fonds du programme Mobilisation des idées nouvelles en matière de défense et de sécurité (MINDS) conçu pour faciliter la collaboration et la circulation du savoir entre le ministère de la Défense nationale, les Forces armées canadiennes, les milieux universitaires et d’autres experts des questions de défense et de sécurité. Grâce à ses subventions de coopération ciblées, à ses réseaux de collaboration, à des bourses et à des exposés d’experts, le programme MINDS collabore avec des partenaires clés pour renforcer les fondements de l’élaboration des politiques de défense axées sur des données probantes. Ces partenariats stimulent l’innovation en encourageant l’exécution de nouvelles analyses sur les événements, les possibilités et les crises en devenir à l’échelle mondiale, tout en favorisant un dialogue renforcé avec la population canadienne sur la défense et la sécurité. »
  2. Les exemples les plus connus comprennent la guerre de Livonie (de 1558 à 1583), le Temps des troubles (de 1598 à 1613) et la colonisation de la Sibérie (de 1580 à la fin des années 1600).
  3. Valéri Guérassimov, « Po opytu Sirii: Gibridnaya voyna trebuyet vysokotekhnologichnogo oruzhiya i nauchnogo obosnovaniya ». Voyenno-Promyshlennyy Kurier, no 9, 2016, dans le site https://vpk-news.ru/articles/29579. Voir aussi Frank Hoffman, « Hybrid Warfare and Challenges », Joint Forces Quarterly, no 52, 2009, dans le site www.dtic.mil/dtic/tr/fulltext/u2/a516871.pdf; Vladimir Rauta, « Towards a typology of non-state actors in “hybrid warfare”: proxy, auxiliary, surrogate and affiliated forces », Cambridge Review of International Affairs, 2019, DOI : 10.1080/09557571.2019.1656600.
  4. « Irregulyarnye voyska v Rossiyskoy imperii », Mvd.prav-ussr.su, consulté le 2 février 2019 dans le site http://mvd.prav-ussr.su/????????????-??????-?-??????????-???/.
  5. Igor Eliseev et Aleksey Tikhonov, « V teni piramid », dans Rossiyskaya Gazeta, no 5300 (221), 30 septembre 2010, dans le site https://rg.ru/2010/09/30/taina.html.
  6. Sergey Sukhankin, « The Russian State’s Use of Irregular Forces and Private Military Groups: From Ivan the Terrible to the Soviet Period », dans War by Other Means, The Jamestown Foundation, 12 avril 2019, dans le site https://jamestown.org/program/the-russian-states-use-of-irregular-forces-and-private-military-groups-from-ivan-the-terrible-to-the-soviet-period/.
  7. Lavrenov S.Y., Sovietskii Soyuz w lokalnikh voinah I konfliktakh, Artel, Moscou, 2003.
  8. Les « guerres frontalières » ont été une série de conflits entre la Libye et ses voisins, y compris le Tchad, le Niger et l’Égypte, qui ont eu lieu dans les années 1970 et 1980. Afin d’en savoir plus, voir aussi : V. Voronov, A. Artemyev, « Sovetskaya shkola Kaddafi: Kak I chemu nauchili armiyu Muammara Kaddafi sovetskie voyennye », SUP Media Gazeta.Ru: Internet-izdaniya, 2011, dans le site https://www.gazeta.ru/politics/theme/2011/03/31/3571009.shtml.
  9. Vladimir Voronov et Aleksandr Artemyev, « Sovetskaya shkola Kaddafi », Gazeta.ru, 31 mars 2011, dans le site https://www.gazeta.ru/politics/theme/2011/03/31/3571009.shtml.
  10. Aleksandra Turchaninova, « Veteran ‘Alfy’: Eltsyn nas nenavidel ilyubil… », dans le site https://histrf.ru/biblioteka/b/vietieran-alfy-ieltsin-nas-i-nienavidiel-i-liubil.
  11. NCnews, « Sovershenno Dokumentalnoye Rassledovanije  sekretno-Spetssluzhby oligarhov », Youtube.com, Projekt Sovershenno Sekretno, 10 février 2013, dans le site https://www.youtube.com/watch?v=EUZorQLtIGU. Voir aussi Mark Galeotti, The Vory: Russia’s Super Mafia, New Haven (CT), Yale University Press, 2018.
  12. Sergey Sukhankin, « From ‘Volunteers’ to Quasi-PMCs: Retracing the Footprints of Russian Irregulars in the Yugoslav Wars and Post-Soviet Conflicts », dans War by Other Means, The Jamestown Foundation, 25 juin 2019, dans le site https://jamestown.org/program/from-volunteers-to-quasi-pmcs-retracing-the-footprints-of-russian-irregulars-in-the-yugoslav-wars-and-post-soviet-conflicts/.
  13. Igor Strelkov, « Kontrudar », Zavtra.ru, 6 janvier 1998, dans le site http://zavtra.ru/blogs/1998-01-0751.
  14. Mark Galeotti, « Gangster’s paradise: how organised crime took over Russia », dans The Guardian, 23 mars 2018, dans le site https://www.theguardian.com/news/2018/mar/23/how-organised-crime-took-over-russia-vory-super-mafia.
  15. « Katkaya istoriya chastnoy ochrany RF », Nastrussia.ru, 2 juin 2012, dans le site http://www.nastrussia.ru/russia/blogpost/126-kratkaya-istoriya-rossijskoj-chastnoj-okhrany?start=1.
  16. NCnews, « Sovershenno sekretno-Spetssluzhby oligarhov », Youtube.com, 10 février 2013, dans le site https://www.youtube.com/watch?v=EUZorQLtIGU.
  17. Charles Gurin, « ROMAN TSEPOV, R.I.P.&nbasp;», The Jamestown Foundation, Eurasia Daily Monitor, volume 1, numéro 93, 27 septembre 2004, dans le site https://jamestown.org/program/roman-tsepov-r-i-p/.
  18. Sergey Sukhankin, « From ‘Volunteers’ to Quasi-PMCs: Retracing the Footprints of Russian Irregulars in the Yugoslav Wars and Post-Soviet Conflicts », War by Other Means, The Jamestown Foundation, 25 juin 2019, dans le site https://jamestown.org/program/from-volunteers-to-quasi-pmcs-retracing-the-footprints-of-russian-irregulars-in-the-yugoslav-wars-and-post-soviet-conflicts/.
  19. Sergey Lyutykh, « Umru za Rodinu. Dorogo », Lenta.ru, 1er février 2018, dans le site https://lenta.ru/articles/2018/02/01/chvk/.
  20. Denis Korotkov, « Brodyaga, Sedoy, Wagner i Ratibor okruzhyli prezidenta », Fontanka.ru, 21 août 2017, dans le site https://www.fontanka.ru/2017/08/18/103/.
  21. Åse Gilje Østensen et Tor Bukkvoll, « Russian Use of Private Military and Security Companies – the implications for European and Norwegian Security », FFI Rapport no 18/01300, CMI - Chr. Michelsen Institute, 2018, dans le site https://www.cmi.no/publications/6637-russian-use-of-private-military-and-security.
  22. Phil Stewart, « U.S. troops in Iraq will need immunity: U.S. chief », Reuters, 2 août 2011, dans le site https://www.reuters.com/article/us-iraq-usa/u-s-troops-in-iraq-will-need-immunity-u-s-chief-idUSTRE7711PX20110802.
  23. Sergey Sukhankin, « “Le chat noir dans la pièce obscure” : les entreprises militaires et de sécurité quasi privées russes – certes “non existantes”, mais ô combien meurtrières et utiles », dans Revue militaire canadienne, vol. 19, no 4, automne 2019.
  24. Andrei Soldatov et Irina Borogan. Les héritiers du KGB : enquête sur les nouveaux boyards, Paris, François Bourin, 2011.
  25. Aleksandr Ageev, « Silovaya ekonomika I smena mirovogo gegemona », Strategicheskie prioritety, no 2 (6), 2015, p. 27–48.
  26. Janis Berzinš, The Russian Way of Warfare (p. 17–21), dans Current Russian Military Affairs. Assessing and Countering Russian Strategy, Operational Planning, and Modernization, SSI, Current Russian Military Affairs, Conference Executive Summaries, John R. Deni (sous la dir. de), juillet 2018.
  27. Irina Malkova, Anton Bayev, « Chastnaya armiya dlya presidenta: istoriya samogo delikatnogo porucheniya Yevgeniya Prigozhyna », dans The Bell, 29 janvier 2019. Voir le site https://thebell.io/41889-2/.
  28. Sergey Sukhankin, « Russian PMCs in the Syrian Civil War: From Slavonic Corps to Wagner Group and Beyond », dans War by Other Means, The Jamestown Foundation, 18 décembre 2019, dans le site https://jamestown.org/program/russian-pmcs-in-the-syrian-civil-war-from-slavonic-corps-to-wagner-group-and-beyond/.
  29. « Utkin Dmitrij Valerevich », dans Myrotvorets, 16 décembre 2016, dans le site https://myrotvorets.center/criminal/utkin-dmitrij-valerevich/.
  30. Sergey Sukhankin, « Unleashing the PMCs and Irregulars in Ukraine: Crimea and Donbas », dans War by Other Means, The Jamestown Foundation, 3 septembre 2019. Voir le site https://jamestown.org/program/unleashing-the-pmcs-and-irregulars-in-ukraine-crimea-and-donbas/.
  31. « Intervyu rossiyskikh naemnikov Botvinyevykh: ‘Wagnera’ na Donbasse trenirovali nashy kadrovye voyennye iz ‘Vympela.’ Ryadovoy ‘Wagnera’ poluchal 180 tysyach rubley », Censor.net.ua, 18 mai 2018, dans le site https://censor.net.ua/resonance/3066311/intervyu_rossiyiskih_naemnikov_botvinevyh
    _vagnera_na_donbasse_trenirovali_nashi_kadrovye_voennye_iz
    .
  32. Sergey Sukhankin, « Russian Special Operations Forces: Image Versus Substance », dans Eurasia Daily Monitor, volume no 16, numéro 43, The Jamestown Foundation, 27 mars 2019. Voir le site https://jamestown.org/program/russian-special-operations-forces-image-versus-substance/.
  33. Denis Korotkov, « Oni srazhalis za Palmiru », dans Fontanka.ru, 29 mars 2016, dans le site https://www.fontanka.ru/2016/03/28/171/.
  34. Igor Strelkov (Girkin), « ’Chastniki’ Chast 1-4 », dans Vbloknot.com, 14 juillet 2018. Voir le site https://vbloknot.com/18446-igor-strelkov-chastniki.html.
  35. Bien que le nombre exact ne soit pas connu, le chiffre le plus réaliste de mercenaires russes tués serait plus près de vingt. Afin d’en savoir plus, voir Christoph Reuter, « The Truth About the Russian Deaths in Syria », dans Spiegel.de, 2 mars 2018. Voir le site https://www.spiegel.de/international/world/american-fury-the-truth-about-the-russian-deaths-in-syria-a-1196074.html.
  36. A. Gostev et R. Coalson, « Russia’s Paramilitary Mercenaries Emerge from the Shadows », RFE/RL.org, 16 décembre 2016. Voir le site https://www.rferl.org/a/russia-paramilitary-mercenaries-emerge-from-the-shadows-syria-ukraine/28180321.html.
  37. Sergey Sukhankin, « Russian PMCs in the Syrian Civil War: From Slavonic Corps to Wagner Group and Beyond », dans War by Other Means, The Jamestown Foundation, 18 décembre 2019. Voir le site https://jamestown.org/program/russian-pmcs-in-the-syrian-civil-war-from-slavonic-corps-to-wagner-group-and-beyond/.
  38. Sarah Fainberg, Spetsnaz, contractuels, volontaires : qui sont les « hommes de guerre » russes en Syrie?, no 105, Ifri, décembre 2017. Voir le site https://www.ifri.org/fr/publications/notes-de-lifri/russieneivisions/spetsnaz-contractuels-volontaires-hommes-de-guerre.
  39. Les exemples de Boudionnovsk et d’autres folies commises par les forces armées russes pendant la Première guerre de Tchétchénie doivent être attribués à l’état de désorganisation général de l’Armée russe. Pour en savoir plus, voir Yuri Demin, Bitva za Budennovsk, Spetsnaz Rossii, 31 mai 2015, dans le site http://www.specnaz.ru/articles/224/8/2249.htm.
  40. Kimberly Marten, « Russia’s use of semi-state security forces: the case of the Wagner Group », dans Post-Soviet Affairs, 35 : 3, 2019, p. 181-204, DOI : 10.1080/1060586X.2019.1591142; Kimberly Marten, « The Puzzle of Russian Behavior in Deir Al-Zour », dans War on the Rocks. Voir le site https://warontherocks.com/2018/07/the-puzzle-of-russian-behavior-in-deir-al-zour/.
  41. Sergey Sukhankin, « Russian PMCs in the Syrian Civil War: From Slavonic Corps to Wagner Group and Beyond », dans War by Other Means, The Jamestown Foundation, 18 décembre 2019. Voir le site https://jamestown.org/program/russian-pmcs-in-the-syrian-civil-war-from-slavonic-corps-to-wagner-group-and-beyond/.
  42. Christoph Reuter, « The Truth about the Russian Deaths in Syria », dans Spiegel.de, 2 mars 2018. Voir le site https://www.spiegel.de/international/world/american-fury-the-truth-about-the-russian-deaths-in-syria-a-1196074.html.
  43. Petr Kozlov, « Putin zamenil rabochie poezdki na vstrechu s generalami, Vozmozhno iz-za Sirii », BBC.com, 13 février 2018. Voir le site https://www.bbc.com/russian/news-43051143.
  44. Irek Murtazin, « Na etoy kukhne chto-to gotovitsya », dans Novaya Gazeta, 9 novembre 2018. Voir le site https://novayagazeta.ru/articles/2018/11/09/78517-na-etoy-kuhne-chto-to-gotovitsya.
  45. Samer Al-Atrush, « Libya’s Prime Minister Says Russia Mercenaries Will Drag Out War », dans Bloomberg, 14 novembre 2019. Voir le site https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-11-14/libya-s-prime-minister-says-russia-mercenaries-will-drag-out-war.
  46. Sergey Sukhankin, « Russia’s hired guns in Africa », ECFR.eu, 12 novembre 2018. Voir le site https://www.ecfr.eu/article/commentary_russias_hired_guns_in_africa.
  47. « Khalifa Haftar, Libya’s strongest warlord, makes a push for Tripoli », dans The Economist, 5 avril 2019. Voir le site https://www.economist.com/middle-east-and-africa/2019/04/05/khalifa-haftar-libyas-strongest-warlord-makes-a-push-for-tripoli.
  48. Samer Al-Atrush et Stepan Kravchenko, « Putin-Linked Mercenaries Are Fighting on Libya’s Front Lines », dans Bloomberg, 25 septembre 2019. Voir le site https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-09-25/-putin-s-chef-deploys-mercenaries-to-libya-in-latest-adventure.
  49. Liliya Yapparova, « Oni sami tolkom ne znali, kuda edut », dans Meduza.io, 2 octobre 2019. Voir le site https://meduza.io/feature/2019/10/02/oni-sami-tolkom-ne-znali-kuda-edut.
  50. « Boytsy ChVK Wagnera pokinuli liniyu fronta v Livii », dans Lenta.ru, 11 janvier 2020. Voir le site https://lenta.ru/news/2020/01/11/gone/.
  51. Sergey Sukhankin, « The ‘Hybrid’ Role of Russian Mercenaries, PMCs and Irregulars in Moscow’s Scramble for Africa », War by Other Means, The Jamestown Foundation, 10 janvier 2020. Voir le site https://jamestown.org/program/the-hybrid-role-of-russian-mercenaries-pmcs-and-irregulars-in-moscows-scramble-for-africa/; James Sladden, Becca Wasser, Ben Connable, Sarah Grand-Clement, « Russian Strategy in the Middle East », RAND Corporation, 2017. Voir le site https://www.rand.org/pubs/perspectives/PE236.html.
  52. Edvard Chesnokov, « President Mozambika: Rossiya spisala 90% nashego dolga, my tsenim takih partnerov », dans KP.ru, 21 août 2019. Voir le site https://www.kp.ru/daily/27019.4/4081204/.
  53. Sergey Sukhankin, « Russia Prepares a Foothold in Mozambique: Risks and Opportunities », dans Eurasia Daily Monitor, volume 16, no 142, The Jamestown Foundation, 15 octobre 2019. Voir le site https://jamestown.org/program/russia-prepares-a-foothold-in-mozambique-risks-and-opportunities/.
  54. Pjotr Sauer, « In Push for Africa, Russia’s Wagner Mercenaries Are 'Out of Their Depth' in Mozambique », dans The Moscow Times, 19 novembre 2019. Voir le site https://www.themoscowtimes.com/2019/11/19/in-push-for-africa-russias-wagner-mercenaries-are-out-of-their-depth-in-mozambique-a68220.
  55. « Insurgentes Emboscam e Matam 20 Membros das FDS e cinco russos », dans Carta de Mocambique, 29 octobre 2019. Voir le site https://cartamz.com/index.php/politica/item/3469-insurgentes-emboscam-e-matam-20-membros-das-fds-e-cinco-russos.
  56. « Nayemniki ChVK ‘Wagner’ otstupili iz Kabo-Delgado », dans Infonavigator.com, 25 novembre 2019. Voir le site https://infonavigator.com.ua/gibridnyj-front/najomniki-chvk-vagner-otstupili-iz-kabo-delgado/.
  57. Sergey Sukhankin, « Continuation of Policy by Other Means: Russian Private Military Contractors in the Libyan Civil War », dans Terrorism Monitor, volume 18, no 3, The Jamestown Foundation, 7 février 2020. Voir le site https://jamestown.org/program/continuation-of-policy-by-other-means-russian-private-military-contractors-in-the-libyan-civil-war/.
  58. Sergey Sukhankin, « Mercenaries in the Desert: The Kremlin’s Libya Game », dans Fair Observer, 16 octobre 2019. Voir le site https://www.fairobserver.com/region/middle_east_north_africa/russia-policy-khalifa-haftar-libya-conflict-middle-east-security-news-99765/.
  59. Sergey Sukhankin, « Russian Mercenaries Pour Into Africa and Suffer More Losses (Part One) », dans Eurasia Daily Monitor, volume 17, no 6, The Jamestown Foundation, 21 janvier 2020. Voir le site https://jamestown.org/program/russian-mercenaries-pour-into-africa-and-suffer-more-losses-part-one/; Sergey Sukhankin, « Russian Mercenaries Pour Into Africa and Suffer More Losses (Part Two) », 28 janvier 2020, dans Eurasia Daily Monitor, volume 17, no 10, The Jamestown Foundation. Voir le site https://jamestown.org/program/russian-mercenaries-pour-into-africa-and-suffer-more-losses-part-two/.
  60. Matthew A. Lauder, « “Les loups du Printemps russe” : examen des actions par procuration des Loups de la nuit pour le compte du gouvernement russe », dans Revue militaire canadienne, vol. 18, no 3, 2018, p. 5-16.
  61. « Dary volkhvov pribyli v Krym », dans Pravoslavie.ru, 31 janvier 2014. Voir le site https://pravoslavie.ru/68048.html.
  62. Mark Galeotti, « “Hybrid War” et “Little Green Men” : How It Works, and How It Doesn’t », dans E-International Relations, 16 avril  2015. Voir https://www.e-ir.info/2015/04/16/hybrid-war-and-little-green-men-how-it-works-and-how-it-doesnt/.
  63. Sergey Sukhankin, « Unleashing the PMCs and Irregulars in Ukraine: Crimea and Donbas », War by Other Means, The Jamestown Foundation, 3 septembre 2019. Voir le site https://jamestown.org/program/unleashing-the-pmcs-and-irregulars-in-ukraine-crimea-and-donbas/#_edn19.
  64. « Donskie kazaki na Baltike », dans Vsevelikoe Voysko Donskoye, 12 septembre 2017. Voir le site www.don-kazak.ru/news/kazaki-na-baltike/.
  65. Pour en savoir plus, voir Sergey Sukhankin, « Russian PMCs, War Veterans Running “Patriotic” Youth Camps in the Balkans (Part One) », dans Eurasia Daily Monitor, volume 15, no 151, The Jamestown Foundation, 24 octobre 2018. Voir le site https://jamestown.org/program/russian-pmcs-war-veterans-running-patriotic-youth-camps-in-the-balkans-part-one/; Sergey Sukhankin, « Russian PMCs, War Veterans Running “Patriotic” Youth Camps in the Balkans (Part Two) », dans Eurasia Daily Monitor, volume 15, no 155, The Jamestown Foundation, 31 octobre 2018. Voir le site https://jamestown.org/program/russian-pmcs-war-veterans-running-patriotic-youth-camps-in-the-balkans-part-two/.
  66. « Politicheskiye obshchestvenniki Polshy ustroili pod Kaliningradom perfomans », dans EurAsia Daily, 26 août 2018. Voir le site https://eadaily.com/ru/news/2018/08/26/politicheskie-obshchestvenniki-polshi-ustroili-pod-kaliningradom-perfomans.
  67. Sergey Sukhankin, « Russia Prepares Ambitious Economic Strategy for Arctic Region », dans Eurasia Daily Monitor, volume 17, no 18, The Jamestown Foundation, 11 février 2020. Voir le site https://jamestown.org/program/russia-prepares-ambitious-economic-strategy-for-arctic-region/.
  68. Marlene Laruelle, Russia’s Arctic strategies and the future of the Far North. M.E. Sharpe, Inc., 2014.
  69. Alexandr Kruglov, Aleksey Ramm, « V Arktike budet zharko: voyska ispytayut Kraynim Severom », dans Izvestiya, 18 décembre 2018. Voir le site https://iz.ru/822691/aleksandr-kruglov-aleksei-ramm/v-arktike-budet-zharko-voiska-ispytaiut-krainim-severom.
  70. Sergey Sukhankin, « Russian Spetsnaz in Norway: “Fake News” Versus Facts », dans Eurasia Daily Monitor, volume 16, no 139, The Jamestown Foundation, 9 octobre 2019. Voir le site https://jamestown.org/program/russian-spetsnaz-in-norway-fake-news-versus-facts/.
  71. Viktor Murakhovskiy, « Krymskaya operatsiya – ochevidnyj marker kachestvenno novogo urovnya razvitiya Rossiyskoy armii », dans Natsyonalnaya Oborona. Document consulté le 10 février 2020 dans le site http://oborona.ru/includes/periodics/maintheme/2014/0623/113513418/detail.shtml.
  72. Christopher R. Spearin, « Russia’s Military and Security Privatization », dans The US Army War College Quarterly, vol. 48, no 2, 2018, p. 39-49.
  73. C. Anthony Pfaff et Edward Mienie, « Strategic Insights: Five Myths Associated With Employing Private Military Companies », Strategic Studies Institute (SSI), 5 avril 2019.